Maman arrête de crier, maman est en colère, maman est fâchée, maman m’a grondé, maman m’a puni, maman est triste… On dirait les tomes de Martine en beaucoup, beaucoup moins fun !
Mais qui a envie d’avoir une maman pareille et qui voudrait être une maman pareille ? PERSONNE !
Pourtant je suis sûre que la plupart des mamans qui liront cet article auront au moins une fois dans leur vie réalisé un de ces épisodes… Allons, allons, nous n’en sommes pas fières, c’est un fait. Mais nous restons des êtres humains parfaitement imparfaits !
D’ailleurs, j’ai été une maman plus qu’imparfaite avant de devenir une mère imparfaite… Et je ne suis pas encore une maman archi-calme.
Il m’arrive encore fréquemment de lever la voix et de râler. Mais, il peut aussi se passer plusieurs jours sans que j’hausse le ton de ma voix, ce qui clairement est un miracle quand je pense à moi avant. Auparavant je criais le plus clair de mon temps et il ne se passait pas une journée sans que je ne crie.
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Pourquoi cet article ?
Je ne vous décrirai pas mon histoire dans cet article car j’ai carrément écrit un ebook retraçant ce cheminement et évoquant des parties de ma vie de maman que j’aimerais effacer de ma mémoire. Mais pour mieux faire amende honorable, j’ai préféré dévoiler certains de mes ex-côtés sombres dans cet ebook et ce pour plusieurs raisons.
- je veux vous montrer que vous n’êtes pas seule
- peu sont nés dans une famille bienveillante
- il est possible de changer avec de la patience et de la persévérance
- y’a pas de recette miracle !
- chaque histoire est différente, ne cherchons pas à nous comparer
- soutenons-nous au lieu de se critiquer car il n’y a pas de mère parfaite
- il y a certainement des mamans qui font mieux que nous, mais encore une fois chacun son parcours !
- le mieux c’est de se comparer à soi-même et de regarder en arrière pour voir d’où on vient et apprécier la progression
Bon, je vais quand même vous donner quelques pistes de travail dans cet article. MAIS je ne suis pas une coach en parentalité et encore moins un exemple. Je continue de progresser et d’avancer encore et toujours.
Prenez cet article comme un partage d’expérience et une lueur d’espoir 🙂
Vie de mèr-d-e
Une vie de mère c’est magique, merveilleux et un bien précieux. MAIS ça peut virer à la vie de merde (pardon pour le terme) si on oublie notre rôle principal : aimer, aimer et aimer.
Attention aimer ne veut pas dire tout accepter. Il suffit de considérer votre relation mère-enfant comme un amour platonique et protecteur. En aucun cas vous ne devenez l’esclave de votre enfant.
Toutefois il est évident qu’au regard des besoins intenses de sa tendre enfance, vous serez très disponible pour lui les premières années de sa vie. Oui c’est épuisant, oui on frise parfois le burn out, mais c’est une obligation. Si on ne se sent pas l’âme de s’occuper d’un enfant, de lui accorder du temps, de le protéger, de l’aimer… pardon de dire cela de façon un peu crue, mais… autant ne pas faire d’enfant…
Mais comme mes lectrices ne se trouvent pas dans ce cas, disons que le paragraphe ci-dessus, ne vous concerne pas !
Ici, on est plutôt avec des mamans qui veulent tellement bien faire, qu’elles ne savent plus que faire ou ne pas faire. Roooo, le dilemme…
Vous vous dites que peut-être j’exagère un petit chouya en écrivant vie de mèr-d-e. Mais non. Quand j’étais prof au collège, j’ai vu des parents tellement dépassés par leurs enfants, qu’ils préféraient être sur leur lieu de travail qu’auprès de leurs enfants… Triste mais vrai…
Moi-même j’ai rencontré une courte période où les conflits faisaient tellement rage avec mon aîné, que je l’ai poussé à aller en internat, pensant que ça serait mieux pour nous deux. Grosse erreur…
- un, je l’ai retiré ou bout de trois mois
- deux, il me le reproche encore jusqu’à aujourd’hui
- trois, il me le répétera sûrement encore quand je serai grand-mère (si je le suis un jour)
Pourtant à cette époque j’étais à l’ouest et je ne gérai absolument plus rien. Une seule chose me dominait : mes émotions…
Les émotions de maman
Marshall Rosenberg (ce grand homme) a dit : “Nos sentiments proviennent de la façon dont nous choisissons de recevoir les actes et la parole des autres”. Exactement !
La colère de maman
Et durant 30 année de ma vie, j’ai choisi de recevoir le actes et la parole des autres avec de la colère !
Mais b*****, d’où me venait cette fichue colère ? Et Dieu sait à quel point elle a bousillé mon existence ! Et Bouddha a dit “Rester en colère, c’est comme saisir un charbon ardent avec l’intention de le jeter sur quelqu’un ; c’est vous qui vous brûlez.” Sûr que je me suis brulée : je n’ai plus de peau sur les mains !
Alors un proverbe arabe lui a répondu : “La colère du vrai croyant ne dure que le temps de remettre son turban en ordre.”
Ouai, bah bibi, c’est une princesse qui a mis 30 ans à remettre son turban en ordre…
Pathétique…
Pourtant, je devrais être indulgente envers moi, car la colère c’est le seul mode de fonctionnement que j’ai connu toute mon enfance.
Comment se construire au milieu de la violence verbale, physique et mentale ? Dur quand même pour un enfant. Mais les enfants sont dotés d’une résilience extraordinaire. Alors je suis devenue rebelle. Mais genre la rebelle gentille qui lutte contre le mensonge, la malhonnêteté et l’injustice. Je faisais opposition à tout !
Malgré tout, j’ai gardé enfouie au fond de moi cette colère sourde et grandissante d’années en années. Cette colère non légitimée par mes proches qui ne cessaient de me dire : “mais c’est bon, oublie, passe à autre chose !”
NOOOOONNNNNN ! Moi je veux des excuses, je veux qu’on me dise que c’était injuste, que j’étais une gentille petite fille innocente qui ne méritait pas ça, je veux qu’on m’aime, je veux que mes parents m’aiment !
Mais les excuses vous les attendrez longtemps pour certains… Moi je les attends toujours et je sais désormais que je ne les aurai jamais. Alors comment on fait ? On garde ce fichu charbon dans la main ou on le lâche et on avance ?
La tristesse de maman...
Maman n’arrive pas à accepter que sa vie ne sera pas comme celle de son mari. Elle n’aura pas d’attache familiale avec ses parents comme son mari. N’y aurait-il point une pointe de jalousie dans son cœur ? En tout cas pas une jalousie malsaine. Juste une envie de partager un bout de son bonheur.
Alors maman, a fait ce qu’elle savait le mieux faire. Rendre service pour avoir de l’amour en retour. C’est comme ça qu’elle a été éduquée. Faire et toujours faire mais c’est jamais assez et ce n’est jamais assez bien.
Mais les gens en face de toi, ce ne sont pas tes parents Myriam. Tes enfants ne sont pas tes parents. Ton mari n’est pas ton père. Arrête cette association stupide Myriam !
Mais c’est plus fort que toi, et tu ne peux pas t’en empêcher. D’ailleurs tu ne t’en rends même pas compte, car c’est ainsi que tu as été formatée euh… éduquée je voulais dire.
Alors quand maman se dispute avec papa, tous ses souvenirs remontent à la surface. Elle n’a pas de chance, elle n’a pas de parents qui l’aiment elle ! Personne à qui se confier, personne pour la consoler. Elle est si triste…
Mais non ! C’est elle qui choisit d’être triste. Elle choisit de pleurer sa main désormais dépourvue de peau tant elle a tenu le charbon ardent. Maman a choisi de perpétuer ce cercle infernal et d’y rester au lieu de briser cette chaîne, ce carcan qui la maintient dans cet état de tristesse et de colère.
Maman, regarde-nous, on est là. C’est nous, tes enfants ! N’aie plus peur, nous on t’aime comme tu es !
La peur de maman...
Maman avait peur. Peur de reproduire les mêmes erreurs sur ses enfants. Mais maman était aussi en colère et triste. Alors quand toutes ces émotions négatives débordaient, elle se mettait à crier, à hurler et parfois même à nous taper. Un jour, maman en a eu assez. Mais elle ne savait pas comment faire pour tout arrêter…
Maman frisait le burnout. Non, elle ne le frisait pas, elle était dedans…
Maman a fini par comprendre qu’il y avait un problème. Ses enfants criaient aussi, se bagarraient souvent… Le problème venait d’elle, elle en était sûre.
Un sage a dit : “Quand est-ce que l’ombre se redresse si le bâton est courbé ? “
Maman a eu peur que ses enfants deviennent comme elle, comme ses parents… Elle a eu peur toute sa vie. Quand elle était petite elle craignait que les coups ne pleuvent. En grandissant elle craignait de rencontrer son parent dans la rue. La boule au ventre la saisissait rien qu’à cette idée. Mais elle n’a pas eu peur de se battre pour ses enfants. La seule chose qui compte réellement pour elle c’est leur bonheur. Elle veut juste que ses enfants soient heureux.
La joie de maman...
Pourtant elle est différente de ses parents. Oh oui, elle, elle les aime ses enfants. Elle joue avec eux, sort avec eux et rit aussi beaucoup avec eux.
Maman a gardé au fond d’elle son âme d’enfant. Elle nous distribue des câlins et des “je t’aime” à longueur temps. Parce que maman elle n’en a pas eu assez, alors elle a tant à donner.
Maman a vite ressenti le besoin de recevoir une aide extérieure.
Quand maman a une idée, le premier truc qu’elle fait, c’est d’allumer son PC et de chercher sur internet. C’est là qu’elle a découvert la parentalité bienveillante.
Mais au fait, c’est quoi ça ?
La parentalité bienveillante
La parentalité bienveillante impliquerait-elle qu’il existe une parentalité malveillante ? À tous ceux qui oseraient dire le contraire je leur répondrai : allez donc parler à des enfants victimes de violence et vous verrez si la malveillance n’existe pas !
Maintenant, la vraie question à se poser est : “suis-je malveillante quand je crie sur mes enfants ?”
La réponse est bien évidemment que non ! Maladroite, ça on l’est. Mal informée aussi. Mais malveillante non !
Peut-on devenir une maman calme quand on est mal dans sa peau ?
Difficile à dire, mais à moins que ce soit votre nature profonde, ça me paraît difficile. Lorsque je me laisse submerger par toutes mes émotions négatives, je n’ai pas la force de recevoir les émotions négatives des autres, et généralement ça se traduit par moins de patience, de la colère et une ingérence de mes émotions. Suis-je donc capable d’avoir une communication apaisée avec autrui à ce moment là ? Réponse : non ! Je ne peux pas donner aux autres ce que je n’ai pas moi-même.
Avant de parler de parentalité positive, de bienveillance ou de communication apaisée, parlons d’abord de bien-être. Il y a, en prime abord, un travail à faire sur soi pour essayer de comprendre pourquoi on est dans cet état. Pourquoi suis-je si sensible à l’indifférence ? D’où me vient cette colère ? De quoi ai-je réellement besoin ?
Ce travail est à mon sens le plus difficile. Certaines personnes ne savent même pas pourquoi elles en sont là. Trouver quel est son besoin et d’où vient le problème représente déjà plus de la moitié du travail accompli.
Écouter ses émotions
Nos émotions sont la concrétisation d’une alerte au sein de notre corps. Refuser de les écouter, c’est refuser de voir la vérité. Si colère est en vous c’est qu’elle veut vous faire réagir. Mais hurler ne résoudra pas votre problème et rester en colère non plus. Nous en avons déjà discuté au début de cet article.
Mais alors comment faire ?
Posez vous face à une feuille blanche et essayez de dissocier le problème en 3 catégories : ce que je vois (ou constate) – ce que je ressens – ce dont j’ai besoin. Cet exercice m’a grandement aidée dans mes débuts. Il m’a permis de différencier mes besoins profonds de mes exigences.
Je vois, je ressens, j'ai besoin
Prenons quelques exemples :
Je vois que mon mari ne m’adresse pas la parole. Je me sens triste. J’ai besoin de comprendre pourquoi. J’ai besoin de sentir que je suis encore importante à ses yeux, qu’il m’aime toujours.
Je vois que les chaussures trainent dans le vestibule. Je suis énervée. J’ai besoin d’avoir un passage aéré pour ne pas trébucher sur les chaussures.
Mon enfant a rapporté un bulletin avec de mauvaises notes. Je suis fâchée. J’ai besoin d’être rassurée car j’ai peur pour son avenir… [etc]
Toute situation conflictuelle a une explication qui correspond à un besoin non assouvi. Mais l’explosion de l’émotion engendrée n’est pas souvent mère de la raison. Nous avons au contraire tendance à faire les mauvais choix et à nous laisser emporter par la colère.
Laisser parler sa colère avec sagesse...
Maman ne peut pas faire disparaître ses émotions d’un coup de baguette magique. Ça, elle l’a compris. Mais ça ne résout pas son problème. Comment ne pas laisser exploser cette colère en violence verbale ou physique ?
Un proverbe oriental dit : “La colère commence par la folie et finit par le repentir.” Quant à Sénèque il affirme que : “La raison veut décider ce qui est juste ; la colère veut qu’on trouve juste ce qu’elle a décidé.” Un proverbe chinois complète le tout en disant : “Chaque coup de colère est un coup de vieux, chaque sourire est un coup de jeune.”
On voit bien que l’expression de la colère est néfaste tant pour la préservation de nos relations sociales que pour nous-mêmes. Le corps et l’esprit sont deux éléments indissociables. La preuve c’est qu’il vous est peut-être déjà arrivé de vous blesser sans vous en rendre compte. Tout simplement parce que votre esprit était concentré sur une activité. À un tel point que lorsque vous avez pris conscience de votre égratignure ou de votre blessure, vous n’avez ressenti la douleur qu’à ce moment-là.
Le psychologique a donc un pouvoir immense. Celui de faire disparaître la douleur et donc d’apaiser la colère aussi.
Il est donc important de rediriger notre colère vers quelque chose de sain. Je ne saurai vous dire exactement comment faire, car ça dépend de votre personnalité. Mais je peux vous dire ce que j’ai mis en place pour moi.
- m’isoler dans ma chambre
- prier
- prendre l’air
- écrire
- me répéter des affirmations positives ou des “remplace”
L’écriture est pour moi extrêmement salvatrice. Il est vrai que je ne prends ma plume pour écrire que lorsque je suis en colère. Ce qui fait que mes cahiers sont noircis de mauvaises pensées. Mais ce n’est pas grave. Car je n’écris pas pour les autres, mais pour moi. J’évacue ma noirceur en noircissant mes cahiers. Et elle reste dessus, tout en quittant mon coeur.
Mon fils qui est dyslexique, lui, va dessiner pour extérioriser. Normal, il déteste écrire 😉
À vous de trouver ce qui vous fait du bien.
Et avec les enfants ?
Comment ne pas s’énerver quand ton enfant ne range pas ses affaires, ne veut pas faire ses devoirs ou te ramène des mauvaises notes ? (Les grands classiques).
Voilà les 5 D à mémoriser. Je vais vous les détailler un par un.
- Donner l’exemple
- Différencier besoin et envie
- Décrire (ce qu’on ressent, ce qu’on voit)
- Demander (votre besoin, le respect des règles familiales…)
- Discuter (ou même débattre sans juger)
Maman montre l'exemple
On peut pester après nos enfants autant qu’on veut, face à leur addiction aux jeux vidéos, mais si nous-mêmes sommes sur notre portable H24, alors nos exigences n’ont aucun sens ! Montrons l’exemple. Ne faisons pas partis de ceux qui sont pointés par le dicton : “fais ce que je te dis, mais ne fais pas ce que je fais” !
Chez nous tout se rediscute régulièrement. La place des écrans sera par exemple rediscutée dans la semaine, suite à une réaction disproportionnée de l’un d’entre eux. Mais cette re-discussion peut me concerner aussi ! Pour moi c’est important.
Si j’ai envie de voir mes enfants moins longtemps sur les écrans, alors je serai disponible pour eux à ce moment-là. Ça sera un temps de jeu, de préparation du repas, de lecture ou de sortie. Peu importe.
Mais il serait incohérent de leur interdire les écrans et d’y être moi-même dessus. Et je ne parle pas du travail là mai plutôt des réseaux sociaux. Le fait d’être maman et adulte ne m’octroie pas le droit de faire ce que je leur interdis !
L’éducation par l’autorité est obsolète et surtout inefficace.
L’éducation par l’exemple et le bon comportement sont pérennes et efficients.
Vous voulez que vos enfants s’excusent lorsqu’ils ont eu un écart de comportement ? Qu’ils expriment leurs besoins sans agressivité ? Qu’ils ne crient pas ?… C’est simple : faites-le ! Soyons cohérents : n’exigeons pas quelque chose que nous ne sommes pas capables de faire nous-mêmes 🙂
Maman différencie le besoin de l'envie
Ai-je vraiment besoin d’avoir une maison tenue au carré ? C’est plutôt une envie irrépressible de contrôle. Car avoir le contrôle c’est rassurant. Si ma maison est parfaitement tenue, c’est bien synonyme que je suis une bonne mère qui gère tout ! (Notez le cliché patriarcal de la bonne mère-épouse).
Mais que nenni ! Vos enfants, votre mari ont avant tout besoin d’une maman ou d’une épouse joviale, bien dans ses baskets, qui distribue de la bonne humeur à tout va !
Ai-je besoin que les chaussures soient alignées dans le placard à chaussures ? Non, ça j’en ai envie. Mais mon regard a peut-être besoin de minimalisme. Besoin d’épurer la pièce car elle procure un sentiment d’étouffement. Ou besoin tout simplement de désencombrer le passage pour pouvoir passer sans risque de trébucher.
À vous de faire le point sur vos besoins profonds. Mais soyez en cohérence avec ceux-ci.
Maman décrit
Si maman dit à un de ses enfants : “tu es désordonné“, c’est un jugement.
Par contre si elle dit : “Les chaussettes sont rangées avec tes cahiers, les affaires traînent au sol au lieu d’être dans le bac à linge et le lit est défait“, ça c’est une description détaillée des faits et donc une communication positive.
Voilà quelques exemples de phrases avec leur reformulation :
- tu cries trop fort —> J’ai mal aux oreilles et à la tête. J’ai besoin de calme. J’ai un coup de fil important à passer, j’ai besoin de silence…
- tu n’as pas débarrassé la table —> il reste des assiettes et des verres sales sur la table.
- tu n’est pas gentil / tu es méchant —> il est interdit de taper / d’insulter qui que ce soit. Il y a d’autre façon d’exprimer son mécontentement.
- tu es égoïste —> tu peux mettre de côté les jeux que tu ne veux pas prêter, ainsi personne n’y touchera. Vous jouerez ensemble avec les autres jouets. C’est toujours plus amusant que de jouer tout seul.
- tu comprends rien ou quoi ? —> as-tu besoin que je répète ?
- tu n’écoutes rien de ce que je te dis —> peux-tu répéter ce que je viens de dire, je voudrais m’assurer que tu aies bien compris ce que je t’ai demandé de faire.
Maman demande et discute
De la description des faits, peut découler une demande comme : “j’aimerai que chaque chose ait une place déterminée et que les affaires sales soient au bac à linge. À quel moment de la journée préfères-tu le faire ?” Là c’est efficace ! De là, naît le choix et la discussion. Voir le débat.
Mon enfant pourrait très bien me répondre qu’il me suffit de fermer la porte et de ne pas regarder sa chambre. Ce qui me permettrait de réfléchir sur mon besoin et non mon envie. Et moi de mon côté je pourrais lui signifier que les odeurs passent sous les portes et que mon besoin serait qu’il lave ses affaires sales afin que la chambre sente bon lorsque je passe devant…
Ceci n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Vous pouvez trouver tout pleins de parades comme celle-là dans le livre de Fanny Vella “Et si on changeait d’angle ?”. En plus c’est rempli d’humour (cliquez sur l’image).
Depuis longtemps j’ai appris à relativiser les vêtements qui s’entassent dans le bac à linge. Tant que la chambre reste propre et que les enfants ont une bonne hygiène corporelle, alors je peux fermer les yeux sur les vêtements.
D’autant plus que très tôt je leur apprends à être autonomes et laver leur linge. À 10 ans ils sont autonomes là-dessus. Chacun a son bac à linge. Après tout, apprendre à faire fonctionner un lave-linge et un sèche-linge, ce n’est pas la mer à boire.
Accompagner l'expression des émotions de nos enfants
Petite, je n’avais pas le droit de pleurer (imaginez pour une hypersensible). Les larmes qui coulaient malgré elles, se payaient avec de la violence physique… En devenant maman, les pleurs des enfants m’étaient insupportables. J’appelais ça du pleurnichage…
Qu’est-ce que ça évoquait en moi à cet instant T, je ne saurai pas vraiment vous le dire. Mais ce qui est sûr c’est que ça me mettait hors de moi. Je sais pertinemment que ça a un lien avec mon enfance compliquée, mais je n’ai pas réussi à trouver une explication rationnelle qui le justifie.
Quand je me suis intéressée de plus près à la parentalité, j’ai commencé avec les livres de Faber & Mazlish. J’ai aussi beaucoup écouté Isabelle Filiozat.
Et puis, ne m’en sortant pas toute seule, j’ai décidé de suivre des atelier avec une accompagnatrice Faber&Mazlish. Elle s’appelle Muriel Duhem et m’a énormément aidée durant mes deux premières années de changement. Il faut dire que je revenais de très très loin.
Depuis j’ai appris à interpréter autrement les pleurs de mes enfants. Et quand je vois l’un d’eux pleurer, désormais je le sers fort contre moi et je sens son petit coeur battre la chamade et s’apaiser peu à peu. Et le plus beau, c’est que ça me fait du bien…
Pour aider les enfants à exprimer leurs émotions, on a mis en place -à l’époque- un système d’émoticônes aimantés sur le réfrigérateur. Aujourd’hui on ne s’en sert plus parce qu’ils n’en ont plus besoin. Mais c’est un outil qui nous a accompagné pendant près de deux ans.
Une maman bien dans sa peau et bien dans sa tête
Vous l’aurez compris, pour être une maman calme, il faut déjà être bien dans sa peau et dans sa tête. L’éducation positive passe d’abord par une réforme personnelle : s’estimer, assumer ses choix et se remettre en question.
Ces 3 points sont cruciaux pour aspirer à un bon équilibre et une vie saine.
♥ L'estime de soi
Si vous ne vous aimez pas, personne ne le fera à votre place, et bien au contraire vous renverrez cette image à votre entourage qui ne vous aimera pas non plus. Pire encore, vous allez transmettre cette façon d’être à vos enfants qui risquent de reproduire le même schéma plus tard en grandissant. Ne laissez donc jamais personne vous traiter avec mépris. Vous êtes une princesse.
Le mental a un pouvoir sur notre corps que nous n’exploitons pas assez. Répétez-vous chaque matin ce que vous avez envie d’être et ce que vous pensez de positif de vous. Je suis forte, courageuse, douce, patiente, calme… Plus vous vous le répéterez et plus vous y croirez et plus ça deviendra réalité. La preuve c’est qu’à force de se répéter qu’on est nul en maths, ou qu’on n’est bordélique… on finit par y croire !
♥ Faire ses choix
Estimez-vous, soyez ferme dans vos choix. Ne laissez personne vous juger ou vous critiquer. Gardez pour vous vos décisions, partagez-les avec ceux qui vous aideront à aller plus haut. Qui d’autre que vous-même peut savoir ce qu’il y a de mieux pour vous ?
Les conseilleurs ne sont pas les payeurs ! La plupart du temps, ils vous renvoient au visage leurs propres doutes, voir leurs propres peurs. Si vous voulez de vrais conseils alors demandez-les à ceux qui ont vécu ce que vous chercher à vivre. Soyez sûre de vos choix. Vous transmettrez à vos enfants de l’assurance et eux-mêmes s’estimeront et pourront affronter sereinement les épreuves de la vie, sûrs de pouvoir s’en sortir comme leur maman…
♥ Remise en question
Si plusieurs choses ne vont pas dans votre vie, alors remettez-vous en question. Le problème vient nécessairement de nous. Ne vous dites pas : “je suis trop gentille, c’est pour ça qu’on me marche dessus”. Non, c’est votre choix de vous laisser marcher dessus. On a tous la possibilité de dire NON, même dans des situations les plus compliquées. Vous serez traitée comme vous l’acceptez. On a la vie qu’on veut bien se donner…
Bilan
Si vous m’avez lue jusqu’ici, bravo et merci ! Vous êtes indéniablement une maman motivée à arrêter de crier ou de râler. J’espère que vous aurez compris qu’il n’y a pas de recette miracle et que c’est à nous de puiser dans nos propres resources pour trouver la solution. Vous aurez aussi sûrement intégré qu’un changement ne peut être radical ou immédiat. Tout dépend de votre histoire, de votre degré de résilience et de votre motivation à enfin vous accepter réellement telle que vous êtes.
Faites-vous accompagner si besoin, il n’y a aucune honte à cela. Je l’ai fait et si c’était à refaire, je le referai sans aucune hésitation.
Apprendre à s’aimer et s’accepter passe par une bonne connaissance de soi. On a parfois une image erronée de ce qu’on est vraiment. On a tellement été conditionné dans notre enfance pour être ce que les adultes voulaient qu’on soit, qu’on en a parfois oublié qui on était vraiment…
Parfois un retour aux sources ça ne fait pas de mal. J’ai suivi une formation qui s’appelle Comcolors avec Amandine. Avec elle j’ai découvert que ma vraie personnalité avait fini enfouie sous celle que je m’étais construite pour satisfaire mon parent insatiable. Si vous avez besoin de faire un point là-dessus, je ne peux que vous inviter à vous retourner vers elle. Elle est extrêmement compétente et possède une analyse très fine du comportement.
Pour découvrir la formation Comcolors, cliquez ici : Comcolors.
Note : ce n’est pas un partenariat rémunéré. C’est uniquement un partage coup de cœur ♥.
Pour aller plus loin...
Vous pouvez suivre l’atelier gratuit “Mieux communiquer” disponible en cliquant soit sur l’image, soit ici : Atelier Gratuit.
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- L’ebook “Comment j’ai amélioré mes relations avec mes six enfants ?”
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- Exprimer ses émotions (où je vous explique justement comment on a utilisé le document dont je vous ai parlé dans cet article).
- Nos conseils de famille
9 commentaires pour “Maman, arrête de crier s’il te plaît !”
L image de la maman qui crie m’as parler sur insta , je suis donc venue sur le blog pour lire l’article que je ne pensais pas être aussi long.
Merci pour ce partage d’expérience et pour tout ces conseils, rien dont je n’ai jamais entendu parler mais qu es ce que ça fait du bien de se faire le rappel. Merci d’avance pour les changements à venir. Qu allah t’en récompense
Que j’aime te lire!
Effectivement on se sent bien quand on voit qu’on est pas seule à vivre cette detresse, ça permet de déculpabiliser et de solliciter l’energie requis pour le changement.
Merci !!
Apprends-Moi-Autrement mon coup de ❤️ Ig
Salam alaikoum…..
De bon matin au petit déj,je lis votre article….Oh mon Dieu….chaque paragraphe me renvoi a mon vécu…je suis mal a l’aise;puis triste,puis pleine d’espoir. Vraiment qu’Allah vous récompense pour cet article. Les traumatismes de l’enfance sont un frein énorme a notre épanouissement en tant que maman,mais rien ne dure quand on a la volonté de changer….parfois il faudra de l’aide d’un psy, rt se n’est pas plus mal…réparer son âme.et son son coeur afin de ne pas être toxique plus longtemps pour notre entourage…. vraiment sa m’a émue…
Il y a toujours la lumière au bout du tunnel 🙂
Merci pour cet article plein de sagesse. Mes enfants sont encore petits mais je crie déjà beaucoup, surtout quand je suis débordée par les taches ménagères et mon besoin de contrôle. Je vais travailler là dessus et relire un livre sur la parentalité bienveillante que j’avais laissé de côté.
La répétition et le rappel fait que ça finit par s’inscrire dans notre cerveau. C’est normal d’avoir besoin de relire et de se rappeler quand on n’a pas grandi dedans !
Salam alycoum,
Je me reconnais parfois dans tes écrits, avec mes enfants ou dans mon enfance.
Merci pour ce témoignage, qui me donne des pistes pour mieux rebondir face au situation.
Force et courage à toutes les mamans du monde.
J’ai lu votre histoire ,et cela est vrai que lorsqu’on râle ou crie TROP SOUVENT sur nos enfants(peu importe la situation) et bien cela cache une frustration . Le changement est sur du long terme en efffet mais ça fait du bien de savoir que on est pas les seule parents ds cette situation.bon courage à ns tous pr la suite de notre changement
tu es loin d’être seule, rassure-toi. Je t’envoie plein de pensées positives 🙂